L'envolée majestueuse

Samedi dernier, lors d'une folle et dispendieuse virée à Laval je me suis fait plaisir. Il y a bien longtemps que je rêvais de faire voler un cerf-volant. Un beau cerf-volant coloré qui irait très très haut.

J'ai acheté un cerf-volant triangulaire, tout ce qui a de plus classique, avec une belle traîne rouge feu, des ailes arc-en-ciel et deux poignées. Deux poignées ? Je me souviens vivement de la vendeuse prépubaire :
«C'est pour un enfant de quel âge?
-C'est pour moi. Mais je veux que ce soit facile à faire voler.
-Ah! Pour ça tu as le bon modèle. Cette compagnie fait ses cerf-volants d'après les premiers cerf-volant qui ont existés. C'est sûr que ça vole bien!
-Ah oui? Mais c'est pas trop compliqué avec deux poignées?

-Deux poignées? Ah bon...(un instant déroutée) ben non c'est écrit dessus "Easy to fly". »

N'écoutant que mon âme de petite fille et l'exitation montante du vol endiablé de cerf-volant (sans oublié mon look professional de la fille qui manipule son cerf-volant habilement avec 2 poignées) je l'ai acheté.

Lorsque le vent s'est levé Manu et moi on a accouru au parc pour le faire voler. Entre une gagne de Sri Lankais qui jouaient au cricket, et un match junior de baseball, on l'a lancé dans les air...relancé dans les airs...encore...encore...encore une fois s.t.p. Manu...encore...

Ouin. Le trip s'arrête là. Après 1h30 de gossage, de dérapage, d'écrasement et de fils entortillés on a abandonné lâchement. Le cerf-volant n'a pas volé.

Un seul point positif dans l'expérience, un commentaire savoureux de mon homme par rapport à la musique hip-hop cheapo qui provenait du match de baseball mineur : «On se croirait dans Tobby joueur étoile»

Au fait, vous vous souvenez de la vendeuse : « Cette compagnie fait ses cerf-volants d'après les premiers cerf-volant qui ont existés. C'est sûr que ça vole bien!»

Et bien j'ai trouvé sa source très fiable : le nom de la compagnie c'est Premier Kite. Avec un nom comme ça, c'est sûr que ça vole bien!