Paulette et Ghyslaine sont dans la cinquantaine et prennent le métro de Laval en ce beau dimanche après-midi. Ghyslaine parle beaucoup. En entrant dans le wagon elles parlent du dont plaisant casino de Mourial :
Ghyslaine : Ah moi j'y va pu au casino. En tout cas j'y va pu avec mon mari.
Paulette : Pourquoi?
Ghyslaine : Ben c'est plate. Aussitôt qu'on gagne un certain montant y veut rentrer à maison.
Paulette : Ben là. On va pas au casino pour gagner, c'est quoi c't'histoire là?
Ghyslaine : C'est ben ça qu'j'y dis. Y veut rien comprendre mon mari. J'y ai ben dis que c'est plate si on perd pas d'l'argent.
Paulette : Ben tsé on va pas au casino pour gagner de l'argent!
Terminus Henri-Bourassa... un moment de silence de la part de Ghyslaine qui reprend son souffle... Paulette en profite pour regarder les gens qui entrent dans le métro.
Ghyslaine : Regarde surtout pas les gens icitte. Personne.
Paulette intriguée s'approche subtilement de Ghyslaine s'attendant à une confidence de grande importante. Ghyslaine baisse le ton et lui chuchotte son inquiètude soudaine...
Ghyslaine : C'est à cause des gangs des rues. Y s'tiennent dans l'métro c'te monde là.
Paulette : Ah ouin ?
Ghyslaine : R'garde pas le monde...surtout pas dans les yeux. Surtout pas dans les yeux.C'te monde là y peuvent te tuer juste pour ça...BANG! pis t'es mort.
Paulette : Ah ouin ?
Ghyslaine : Ouin, les gangs des rues s'du monde ben dangereux.
Paulette : J'pense qu'on dit gang de rue.
Après un moment de malaise :
Ghyslaine : Les gangs de rue.
Ps : cette conversation a vraiment eu lieu dans les circonstances décrites, votre chère blogueuse aurait bien poursuivie sa route jusqu'à Berri-Uqam pour connaître la suite de cette conversation exotique.
2 commentaires:
On adore ce genre de tranche de vie! SVP faites-en une chronique hebdomadaire et flushez le plumitif et ses poèmes obscurs!
Léo, vous manquez de respect envers le Plumitif.
Mon tigre du Bengale vous dévorera...
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